06.09.11

[recyclage du verre rêve]
[rêve #01]
je flatte un chat. un autre – amignotant ces deux qu’à l’évidence un voisin possède et non pas moi, dans un appartement semblable au mien point par point hors les gogues – ou bien à tout le moins la porte, betterave, aubergine ou sinon prune (rue f* à la réflexion : bordeaux ; de ce grenat vieil, périmé, tartiné qui aspire les lampes, dedans dehors à l’identique en sorte que pour n’y pas étouffer je colle aux murs les cartes postales qu’encore on expédie, qu’on reçoit, parmi lesquelles une vue de l’église de ma ville d’h* qui fait dire à f*, occupée un jour à pisser les regardant, et pissant philosophant, qu’immanquablement l’on revient d’où l’on part), cette porte, par le songe translatée de la rue f* (où plein la très courte et petite aube de décembre, l’aube accourcie, clairette, frisquette, son impeccable tartine d’eau pure p* pour la première fois ouvre l’œil dans mon lit – et c’est de l’une à l’autre bonjour (et pour jamais ce bonjour susurré dans ma très intime cire), bonjour avec terriblement d’empois mais que, les corps s’accostant, relaie l’artisanat de jouir, le sérieux qu’on croit d’abord devoir y mettre, au même titre que cette furtive solennité à faire jouir, le sourire qu’on n’esquisse pas, l’apprêt primo et puis l’abdication, bref le machin pour onze années lancé, pour l’amande effilée à son aine ; pour son petit poil dru), la porte –, de quoi dans mon rêve deux pandores m’extirpent au prétexte qu’en perdant mes clefs j’ai permis à un tueur (l’irruption gauchie du pinheiro de le tellier lu plus tôt ?) de faire sa huitième victime dans notre immeuble (dont le hall au vrai devient celui de la rue f* (encore) où p* quand l’ayant fait rire au soir depuis la motte-picquet, par le pont parfois alexandre iii, concorde qui sait (bref notre sillon, ce soc à deux à la nuit creusant à l’assaut de la capitale électrique), et le fleuve avec son grand charroi de candelas, quand donc l’ayant fait rire je lui refuse l’escalier pour un soir dans le noir elle m’empare, chipe ma bouche, l’une ou l’autre indifféremment – et chacune accaparée, diligente, occupée d’exultation – vêtue de cuir épais, d’odoriférante peau (car nous troquons nos habits, et de ce troc jouissons)), d’où mes injures, d’éculées et de simples mais en flot tel que pour de vrai je n’en produis pas, qui, partant, m’étonnent au réveil à l’égal de ce refus réitéré d’appeler à ma rescousse l’un quelconque de mes amis – quand il me revient qu’à deux doigts de dormir, je songe que le temps passant et sans p* désormais je prends tous les jours plus de plaisir à jouir seule de certains menus plaisirs de l’existence.
{photo : zdzislaw beksinski}

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