10.03.10

TROIS « BÉGUINS EXPRESS »
(les béguins en nuages ici)

c’est dans la rue quincampoix avec le plein hiver —
ce caboulot tout farci de cuir, de cuivre et de fer
martelé, celle-ci (qui sert) porte un béret sur son
œil, donne dans un plat petit des carottes au cumin
(il faut au-delà du thé lui voir (et ses fumeroles)
des knickerbockers comme au temps du rouge baiser).

(des mots dont vous usez parfois dont je n’use pas)

sa langue un peu carminée — le pansu bout glutineux
contre le riz la croix — puis comment officient ses
doigts secs et sous quoi se meut du tendon, quelque
chose musclé, brusque qui meut, par-dessus, le très
gros chaton flave ; ce qu’ensuite il convient, pour
du feu — la braise effervescente et moi qu’on fume.

(une dent perle à votre bouche rouge — à la fraise)

il se peut que ce soit pont-l’évêque, ou bien c’est
livarot, l’été quoi qu’il en soit, et dans le champ
de beaux bœufs blancs, au pré, comme des flaques de
lait tiède, il s’agit qu’en buvant (au ballon) elle
se décollette — c’est bleu (c’est or), j’appréhende
qu’elle meure et j’en jouis, je peux avoir dix ans.

(j’apprécie que le loin me frappe comme une foudre)

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