17.02.13

Maintenant, c'est par ici que ça se passe :
L'escargot fait du trapèze
(à quatre mains avec Joëlle Olivier)
Bonne lecture !

06.09.11

[recyclage du verre rêve]
[rêve #01]
je flatte un chat. un autre – amignotant ces deux qu’à l’évidence un voisin possède et non pas moi, dans un appartement semblable au mien point par point hors les gogues – ou bien à tout le moins la porte, betterave, aubergine ou sinon prune (rue f* à la réflexion : bordeaux ; de ce grenat vieil, périmé, tartiné qui aspire les lampes, dedans dehors à l’identique en sorte que pour n’y pas étouffer je colle aux murs les cartes postales qu’encore on expédie, qu’on reçoit, parmi lesquelles une vue de l’église de ma ville d’h* qui fait dire à f*, occupée un jour à pisser les regardant, et pissant philosophant, qu’immanquablement l’on revient d’où l’on part), cette porte, par le songe translatée de la rue f* (où plein la très courte et petite aube de décembre, l’aube accourcie, clairette, frisquette, son impeccable tartine d’eau pure p* pour la première fois ouvre l’œil dans mon lit – et c’est de l’une à l’autre bonjour (et pour jamais ce bonjour susurré dans ma très intime cire), bonjour avec terriblement d’empois mais que, les corps s’accostant, relaie l’artisanat de jouir, le sérieux qu’on croit d’abord devoir y mettre, au même titre que cette furtive solennité à faire jouir, le sourire qu’on n’esquisse pas, l’apprêt primo et puis l’abdication, bref le machin pour onze années lancé, pour l’amande effilée à son aine ; pour son petit poil dru), la porte –, de quoi dans mon rêve deux pandores m’extirpent au prétexte qu’en perdant mes clefs j’ai permis à un tueur (l’irruption gauchie du pinheiro de le tellier lu plus tôt ?) de faire sa huitième victime dans notre immeuble (dont le hall au vrai devient celui de la rue f* (encore) où p* quand l’ayant fait rire au soir depuis la motte-picquet, par le pont parfois alexandre iii, concorde qui sait (bref notre sillon, ce soc à deux à la nuit creusant à l’assaut de la capitale électrique), et le fleuve avec son grand charroi de candelas, quand donc l’ayant fait rire je lui refuse l’escalier pour un soir dans le noir elle m’empare, chipe ma bouche, l’une ou l’autre indifféremment – et chacune accaparée, diligente, occupée d’exultation – vêtue de cuir épais, d’odoriférante peau (car nous troquons nos habits, et de ce troc jouissons)), d’où mes injures, d’éculées et de simples mais en flot tel que pour de vrai je n’en produis pas, qui, partant, m’étonnent au réveil à l’égal de ce refus réitéré d’appeler à ma rescousse l’un quelconque de mes amis – quand il me revient qu’à deux doigts de dormir, je songe que le temps passant et sans p* désormais je prends tous les jours plus de plaisir à jouir seule de certains menus plaisirs de l’existence.
{photo : zdzislaw beksinski}

28.06.11

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foi danimal, un album sur Flickr.

[cliquez sur le titre de l'album, en rouge ci-dessus]

23.05.11

branche de rosierbambousbelvederebranchescanard et refletscascade
désespoir des singessous un arbrela défensepaonrose rougerose
sphinge

bagatelle pour un dimanche, un album sur Flickr.

[cliquez sur le titre de l'album, en rouge ci-dessus]

14.05.11

À QUOI TU PENSES ?
(3 x 9 lignes de 41 signes avec espaces.)

01. à quoi tu penses ?
je pense que faute de la grive jadis ouïe
à montboissier, le « gazouillement », son
« son magique », ici tous les matins, par
les oreilles je mange un merle – lorsque,
depuis la grosse trogne de l’arbre qui au
volet va houlant, il expulse à six heures
une par une ses cascatelles (chemin de t*
j’en ois, dans les pyracanthas, je compte
peu d’ans mais depuis les heures fuient).

02. à quoi tu penses ?
je pense que chemin de t* ces merles sont
briffauds, qu’ils assaillent dans l’arbre
nos cerises ; nos fraises au brouillamini
des fraisiers ; qu’à défaut de s’entendre
à finir ils confèrent aux fruits des airs
de plaie béante – quant à nous l’on devra
se satisfaire de pêches au pêcher, sauves
mais à la farine, de poires pierreuses et
l’affût cru du noisetier plein l’automne.

03. à quoi tu penses ?
je pense qu’il reste à dire : ce verdier,
que le chat croque ; un rouge-gorge, dont
d’un an l’autre on se fait accroire ainsi
que pour le couteau de jeannot, qu’il est
toujours le même ; les alouettes essorées
dans le plafond peint céruléen des étés ;
les faisanes s’enlevant des accotements –
lourdes comme des soupières - ; ce pigeon
vers la chair drue et sang de pivoines...

[illustration : agence eureka]

16.07.10

À QUOI TU PENSES ?
(3 x 9 lignes de 41 signes avec espaces.)

01. à quoi tu penses ?
je pense à la pointe du raz (beg ar raz),
vers quoi ce dimanche un autocar me mène,
je pense qu’en route ce sont des champs —
que le maïs au soleil fait des lames, que
l’orge ondoie quand le blé froisse —, que
le matin la lumière est incomparable, que
la râpe alors, la râpe à exister ne l’est
certes pas moins (c’est que, chaque matin
je suis ce chat qu’on noie dans un seau).

02. à quoi tu penses ?
je pense que les goélands de la pointe du
raz — vers la baie des trépassés prospère
bas une colonie de cormorans — s’aboulent
proches à se laisser toucher quasi, qu’on
jouit du coup de l’œil piqué plein crâne,
de l’éclat qu’on y voit souhaitant y lire
une chose de l’ordre de la reconnaissance
et puis des plumes le lait — ainsi que de
la soie soyeuse comme un dedans de bogue.

03. à quoi tu penses ?
je pense qu’à la pointe, j’ai la côte qui
craque, qu’une allégresse m’essore et que
pour un peu ma vie défile comme on assure
qu’elle s’éploie aux œils des trépassants
mais qu’ici c’est la joie, dont je dois —
tout entiers — les effets aux coussins de
bruyère et l’ajonc, aux cailloux balancés
mais infiniment lents contre des ciels, à
la fleur de genêt (qui fait une gouache).

14.07.10

À QUOI TU PENSES ?
(3 x 9 lignes de 41 signes avec espaces.)

01. à quoi tu penses ?
je pense à venise et bretagne que ma mère
chante — qu’elle m’apprend, puis qu’à mon
tour je chante, et la toute première fois
qu’on me charrie proche brocéliande je ne
chante même que ça, avec ingéré lors d’un
pardon à auray sainte anne, ô notre mère,
toi que nous adorons
(ou bien implorons
le fait est, j’en emplis l’auto), entends
notre prière — et bé-é-nis tes bretons...


02. à quoi tu penses ?
je pense à venise et bretagne que je fais
retentir quand à 8 ou 9 ans l’on m’amène,
l’on me voiture près brocéliande, où sont
de ma mère la souvenance vivace de pleins
étés, des cousins devant qui l’on me pose
en façon de miraculeux drageon, de pousse
issue tard, improbablement crue depuis ce
qu’ils se rappellent après-guerre de leur
amie entre-temps vieillie, mais ailleurs.

03. à quoi tu penses ?
je pense à la chenue, marie-joseph face à
qui l’on me campe, au-devant d’un âtre où
de la saucisse transpire sous la braise à
10 heures du matin, marie-joseph qui sait
ma mère à seize ans ; ma mère au battage,
ma mère courtisée sillonnant sur le cadre
d’un biclou les bourgs du cru, ma mère et
ses socques d’immédiat après-guerre, dont
marie-joseph emportera l’image avec elle.

11.07.10

[autoportraits douarnenistes (02)]

[autoportrait aux céréales]

[autoportrait à l'escalier]

[autoportrait à l'os de seiche]

[autoportrait à pied]

[autoportrait aux rochers]

[autoportrait vague]

09.07.10

[façon de rondeau douarneniste]

c’est à douarnenez que je crèche,
sans lourd souci des lourds solos,
pouète et mouette sont de mèche,
— le bled où perros a ses os.

à douarnenez pas de cargos
mais je vois un filet qui sèche,
j’entends le vent muser largo,
c’est à douarnenez que je crèche.

et mon cœur s’en va causant bêche
de mer (ou bichlamar) — mollo —
histoire d’à soi être l’esche
sans lourd souci des lourds solos.

ma trogne à la noix de coco
me brasse pourtant la bobèche.
bleue, bout brou, je fais du mélo
pouète et mouette sont de mèche.

mais pour de ma pomme être l’esche,
je lève mes encres largo :
douarnenez recoud ma bobèche
— le bled où perros a ses os.

07.07.10

[autoportraits douarnenistes]

[autoportrait aux roches blanches]

[autoportrait à la méduse]

[autoportrait à la passerelle]

[autoportrait au pors melen]

[autoportrait au port rhu]

[autoportrait au quai]

[autoportrait à la rue r.]