01.06.10

(un poème de métro)

* le train s’ébranle (et moi résolvant à peine assise, comme il branle, d’expédier (quoique me livrant peu communément aux gains de temps) un sms
* à f. (auquel seul je tiens (s. exceptée (que seule ou quasi je continue d’initialer « c. » (en souvenir (et ce dernier si racinaire, si soufflé de minuties qu’à la réflexion c. n’est pas s. tout à fait
* (quoique je doive avouer (quoiqu'avec mauvaise grâce) qu’« s. » possède bien davantage de gueule)))) –
* si nous nous parlions plus souvent) encore (auquel je tiens à tenir) des propos qui ne soient pas superficiels
* (je me rappelle p. notant pour « superficiel » : « surfacique » dans le brouillon d’une lettre incommode, la fureur dont pour cela seul je l’accable –
* ma flambée, mon incendie qui pour cela seul au final nous calcine)) –
* et comme il (l’sms) m’en évoque un autre que je lui (f.) expédie à bord d’un teuf-teuf autochtone lille-lens auquel (l’sms) il (f.) répond depuis los angeles
* (d’où mon vertige afférent (comme si les palmiers (dont j’entends hier que dennis hopper déplorait qu’ils ne fussent pas indigènes) de berverly hills obombraient pour de bon –
* le, la ch’tis proche mon siège et patoisants (et dont pour en avoir su mille je flaire que le mouflet peut se nommer e.g. brandon ou dylan (comme si sa petite ombre pour de bon ripait sur le walk of fame (avait une chance un jour d’y riper))))) –
* sur quoi trop tôt debout dans la rame une japonaise branle, croule vers moi qui tends pour (ou bien me garder d’elle) lui éviter la chute une main
* (j’ai dans l’autre un recueil de larbaud) : son sein se pose absolument dans ma paume (depuis quand n’ai-je (au point qu’un temps, longtemps je songe avide à ce pis empaumé –
* mes doigts un temps s’y allaitent))), après quoi le train me dépose où je vais tandis qu’un temps encore je conserve la main trop nombreuse, et puis gloutonne un peu et qui se referme sur rien.

4 commentaires:

Robinson a dit…

Oh, le beau, le beau retour !
(Merci d., j'en voudrais un livre entier.)

mario alonso a dit…

il n'est pas trop tôt en effet

Frédéric a dit…

Juin commence bien.

albin, journalier a dit…

attendre et n'en espérer pas moins.